Au suivant (Jacques Brel)
Encore une fois la chanson, à condition d’être de cette pointure là, peut dire en trois minutes ce que certains s’efforcent de démontrer sur des centaines de pages. Il y a quelque chose de vertigineux dans la manière dont Brel nous entraîne, depuis “ce bordel ambulant d’une armée en campagne “ et “cette voix qui sentait l’ail et le mauvais alcool “, vers la noirceur métaphysique du final. Et quelle interprétation ! Les derniers vers de Au suivant résonneront encore longtemps à nos oreilles : “Un jour je m’frai cul-de-jatte ou bonne soeur ou pendu / Enfin un de ces machins ou je ne serai plus / Le suivant, le suivant “.