BALAVOINE (Daniel)

Daniel Balavoine chante depuis 1973 quand, cinq ans plus tard, il participe à l’aventure de l’opéra rock “Startmania”. En même temps il sort un disque, “Le chanteur”, dont la chanson éponyme (“J’me présente / Je m’appelle Henri ) devient l’un des tubes de l’année 1978. Une autre chanson, Mon fils ma bataille, connaîtra deux ans plus tard le même succès. Le chanteur à la voix haut perchée devient l’un des personnages marquants de la “nouvelle scène française” jusqu’à sa mort accidentelle, en janvier 1986 (le titre Azziza, sorti en novembre 1985, qui ne décollait pas du milieu du hit parade, se trouva du jour au lendemain, après le décès du chanteur, propulsé en tête de ce classement durant de nombreuses semaines).

Un échange, remarqué, avec le candidat Mitterrand en 1980, puis des interventions dans les médias contribuèrent à la réputation de Balavoine “chanteur engagé”. Un engagement en tous points conforme à la nouvelle donne, celle des années 80 : humanitaire et antiraciste presque exclusivement. Balavoine exprimait l’une des contradictions de ce type de posture en raison de sa participation à deux Paris-Dakar : une compétition difficilement défendable pour des raisons écologique, tiers-mondiste et de dignité humaine. On répondra que Balavoine trouva la mort non comme compétiteur mais en tant que représentant d’une association humanitaire nouvellement créée. Était-ce un bien pour un mal (le Paris-Dakar redorant ainsi à bon compte une image plutôt écornée) ? Une entrée de dictionnaire consacrée à Daniel Balavoine, le chanteur, ne saurait y répondre.