Barbès-Clichy (Mano Solo)

En 1995 peut-on encore évoquer un Paris populaire ? Les ouvriers ont été chassés de la capitale vers la banlieue, et les artisans n’existent plus que dans le souvenir des chansons. Le populaire changerait de visage. En cette fin de vingtième siècle il s’agit d’un Paris où l’Afrique tient le haut du pavé, devant l’Asie et les franges les plus déshéritées de la vieille Europe. On peut s’en faire quelque idée en prenant le métro aérien entre Barbès et Clichy. En y ajoutant les touristes ce sont les langues des cinq continents que l’on peut entendre. Y compris l’espagnol, comme le chante ici Mano Solo : “Paris prend moi dans tes bras de Barbès à Place Clichy / c’est là que j’aime à perdre ma vie / esperame esperame llego pronto Paris .