BÉRANGER (François)

Depuis Tranche de vie (“J’en suis encore à m’demander / Après tant et tant d’années / A quoi ça sert de vivre et tout / A quoi ça sert en bref d’être né ), François Béranger n’a cessé de creuser le même sillon : ses chansons fustigent sans ménagement société, pouvoirs et puissants. Les réussites de ce parcours de combattant s’appellent Tango de l’ennui, Une ville, Le monument aux oiseaux, Magouilles blues (“Tous les sept ans et même parfois avant / On a droit au grand carnaval / Au Carnaval de la magouille / Au grand défilé des andouilles ). On retrouve dans les premiers albums de Béranger un climat particulier aux années soixante-dix (du coté de “L’an 01” de Gébé, ou du cinéma de Claude Faraldo). Et puis, encore et toujours les coups de gueule politiques du chanteur “à la grosse voix” (dont on regrette que certains ne soient pas portés par une langue capable de leur donner plus de résonance).