BIRKIN (Jane)

La voix de Jane Birkin se trouve d’abord associée à celle de Serge Gainsbourg (Je t’aime moi non plus, La décadance, 69 année érotique), puis son pygmalion lui écrit des chansons d’une facture souvent “teen ager” qui se retrouveront dans les trois premiers albums de Birkin, ceux des seventies (Di doo dah, Ballade de Johnny Jane, Ex fan des sixties). Dans le troisième disque cependant des titres comme Exercice en forme de z et L’aquoiboniste (“Un aquoiboniste / Qui n’a pas besoin d’occultiste / Pour voir la merde du monde / A quoi bon ”) témoignent d’une autre ambition. Progressivement, à partir des années 80, le statut de Jane Birkin se transforme d’un album à l’autre : la chanteuse, moins présente dans les hits parades (on en excepte Quoi) élargit son public. Toujours écrites par Gainsbourg, les chansons participent de cette mue, vers plus de gravité ou de maturité (Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve, Les dessous chics, Baby allone in Babylone, Amour des feintes). Après la mort de Serge Gainsbourg Jane Birkin lui rend hommage dans “Version Jane”. Puis la chanteuse clôt le siècle avec “A la ligne” : un disque écrit par quelques uns des auteurs et compositeurs les plus en vue de la chanson français du moment.