BONTEMPELLI (Guy)

En 1965 le premier disque de Guy Bontempelli ne passe pas inaperçu. Il concilie la chanson d’auteur et le meilleur d’une certaine tradition héritée des années 50. On remarque plus particulièrement La Seine et Rouen, Le mariage d’Angèle, Les yeux cachou, et la superbe Madrid (où tout concoure à la réussite de cette chanson, la musique, l’arrangement, l’interprétation, et bien sûr le texte qui évite quelques uns des clichés ou facilités de la “chanson engagée” en privilégiant l’ellipse : “Est-ce le jour qui point ou est-ce Madrid qui brûle ? / Madrid a-t-elle encore quelque chose à brûler / On fusille peut-être un hôte des cellules / L’incendie qui s’éteint rallume des bûchers “). Les disques suivants ne confirmeront pas ces brillants débuts (on relève cependant Ma jeunesse fout le camp, chantée également par Françoise Hardy et Jean-Claude Pascal), et Quand je vois passer un bateau, qui connut le succès au début des années 70). D’ailleurs Guy Bontempelli (qui écrivait dans les années 60 pour Patachou, Juliette Gréco, Richard Antony) arrête sa carrière de chanteur. Il va écrire pour de nombreux autres interprètes et collaborer avec Éric Charden à la comédie musicale “Mayflower”. Nous sommes loin de Madrid !