C’est plus pareil (Mano Solo - Éric Bijon)

Déjà, en entendant l’accordéon (soutenu par le piano) d’Éric Bijon, qui indroduit C’est plus pareil, le ton est donné. Il fallait une telle musique, déchirante, pour que Mano Solo puisse y loger sa voix et en préciser les enjeux : “J’ai tellement parlé de la mort / que j’ai cru la noyer / la submerger de ma vie / l’emmerder tant et tellement / qu’elle abandonne l’idée même / de m’emmener avec elle “. Des mots à la hauteur de la musique, de cette émotion, de ce bouleversement. Des mots hurlés plus que chantés : “ Faut que tu y passes comme tous les autres / Tu as pu blouser les hommes mais pas ton destin / T’as noyé le poisson mais son odeur dégueulasse ne t’as jamais quitté “. Et pourtant, il y aurait comme une éclaircie, vers la fin. Mais gageons que les porcs ici et là n’y entendent rien.