COUTÉ (Gaston)

Gaston Couté n’est pas oublié. Ce poète beauceron, patoisant et anarchisant, débarque à Paris deux ans avant le début de ce siècle. Il va se produire durant une dizaine d’années comme chansonnier dans plusieurs cabarets de la capitale. Quelques uns de ses poèmes seront mis en musique par Eugène Poncin (Le gâs qu’a perdu l’esprit, reprise par Mayol), Maurice Duhamel (Les mangeux d’terre), Marcel Legay (Va danser, reprise par la môme Piaf, Patachou, Suzy Solidor, Monique Morelli), et surtout Léo Daniderff (La Julie jolie, Jour de lessive). Pour certains textes le chansonnier reprenait une mélodie connue, à l’instar de La jambe de bois (“Il avait un tir’ bouchon / Dans la poch’ de son veston / On s’demande où s’arrêt’ ra / L’audace de ces scélérats : ce qui vaudra à Gaston Couté d’être poursuivi pour “outrage à la magistrature”).

Monique Morelli consacre en 1963 un 25 cm à Jehan Rictus et Gaston Couté : Léonardi mettant en musique des poèmes de Couté. Dans les décennies suivantes Gérard Pierron, puis Vania Adrien Sens feront de même. Enfin Bernard Meulian, Marc Robine, Jacques Florencie, Claude Ferron rendront hommage à l’auteur du “Gâs qui a mal tourné” le temps d’un album.