DAC (Pierre)

Avant de devenir rédacteur en chef de “L’Os à moelle”, le Président du club des Loufoques s’était fait connaître comme chansonnier et auteur de chansons sacrifiant à l’esprit montmartrois. Après avoir été emprisonné plus d’un an en Espagne, Pierre Dac rejoint Londres à l’automne 1943. Il met sa verve satirique au service de la Résistance en détournant sur les ondes de la BBC des succès d’hier ou du moment (de Chevalier, Trenet, ou Georgius) : “Et tout ça ça fait / De mauvais français / Pour lesquels il n’est / Que le port’ monnaie / Faut savoir être opportuniste / Afin d’ sauv’ garder ses petits intérêts / Et ils se sont mis / A grands coups de Vichy / Au régim’ collaborationniste / Bien sûr maintenant / Ça devient gênant / Car tout d’même ces sal’tés là / Quoiqu’on puiss’ dir’ ça n’soublie pas “ pour le premier ; Complainte de fin d’année (La romance de Paris) pour le second . La défense élastique (La plus bath des javas) pour le troisième. Pierre Dac, en collaboration avec Francis Blanche, est également l’immortel auteur de La pince à linge (sur une musique d’un certain Ludwig van Beethoven).