DAUTIN (Yvan)

Tout comme en littérature on parle d’écrivains de “second rayon”, il existe en chanson des auteurs-compositeurs-interprètes que l’on appellera des “petits maîtres”. Cela n’a rien de péjoratif mais pareille appellation traduit bien le statut de chanteurs peu connus du grand public qui ne sont pas pour autant ici confondus avec quelques uns de ceux dont l’importante place que leur consacre ce dictionnaire s’avère inversement proportionnelle à leur faible notoriété. Yvan Dautin est l’un des ces “petits maîtres”. Son répertoire éclectique embrasse un large spectre : entre la primauté donnée au texte (Les mains dans les poches sous les yeux, Le clown est mort) et celle à la musique, de préférence rythmée (Boulevard des Batignoles). Pourtant c’est encore dans le cocasse et l’invention verbale (La méduse joue sur ces deux tableaux) que Dautin s’avère le plus convaincant.