FARMER (Mylène)

C’est dans l’ordre des choses que le “phénomène” Mylène Farmer soit apparu au milieu des années 80. Pour la première fois, du moins à cette échelle, la mise en spectacle (celle de vidéo-clips, parmi lesquels Libertine, Pourvu qu’elles soient douces, Beyond my control, ou les grandes messes des concerts de Bercy), qui ici et là mettaient principalement le cap sur l’érotisme, prenait le pas sur la manière habituelle d’aborder un répertoire en faisant mousser des chansons somme toute conventionnelles (Sans contrefaçon, Ainsi soit-je, Désenchantée, Regrets). Les deux albums de 1995 et 1999 ne changent pas la donne, bien au contraire (XXL, Rêver, L’Ame-Stram-Gram, Innamoramento). La façon dont est alors gérée la carrière de Mylène Farmer devrait servir d’exemple dans les écoles de marketing. Plus surprenant (quoique...), les professionnels de la profession éliront en 2005 Mylène Farmer “artiste féminine des 20 dernières années”. Comme le chantait Georges Brassens nous “vivons un temps bien singulier” : parce que prendre un produit pour une chanteuse, franchement...