FRANçOIS (Claude)

Porté par une seconde vague yé yè (celle des Sheila, France Gall, Franck Alamo, Monty...), Claude François devient rapidement l’une des “idoles des jeunes” (Belles belles belles, Dis lui, Si tu veux être heureux). Son adaptation d’une chanson de Pete Seeger (Si j’avais un marteau) est le succès de l’année 1963. Cette embellie va durer plusieurs années (J’y pense et puis j’oublie, Quand un bateau passe, J’attendrai, Mais quand le matin, et Comme d’habitude plus connue pourtant dans l’adaptation My Way). Après une période de relatifs insuccès, Claude François retrouve en 1972 les sommets du hit parade avec Le lundi au soleil. Nous entrons dans les “années Clo-Clo”. Une entreprise bien rodée, pourvoyeuse de tubes faits sur mesure (Chanson populaire, Cette année-là, Le mal aimé, Le téléphone pleure), formatés pour la télévision (Clo-Clo dansant au milieu de clodettes court vêtues), et relayés par une presse (“Podium”) contrôlée par le chanteur. C’est d’ailleurs l’époque (ceci expliquant en partie cela) où les pré-adolescents deviennent des consommateurs à part entière. En pleine gloire le chanteur décède accidentellement un 11 mars 1978, l’avant veille d’une élection. Le lendemain “Libération” titrera : “Claude François a volté, le chanteur préféré des moins de 10 ans s’est électrocuté dans sa salle de bain”. Un disque posthume (Alexandrie Alexandra) indiquera que Claude François était prêt à prendre en marche le train du disco.