GIRAUD (Hubert)

Ce compositeur, doué assurément, a traversé des époques différentes avec une égale maestria. Membre de l’orchestre de Ray Ventura à partir de 1941, Hubert Giraud commence à composer en 1950. L’une de ses premières compositions, Sous le ciel de Paris, remporte un grand succès. Giraud va travailler les années suivantes pour de nombreux interprètes (dont Édith Piaf avec Mea culpa, Les grognards). Vers la fin de la décennie Hubert Giraud devient le compositeur le plus recherché du moment : Dors mon amour (André Claveau), Buenas noches mi amor, Les gitans (Dalida), Je te tendrai les bras (François Deguelt), L’arlequin de Tolède (les Compagnons de la chanson), Oui oui oui oui oui oui oui (Sacha Distel) atteignent les premières places du hit parade. La vague yé yé n’emporte nullement Hubert Giraud qui compose alors Pauvre petite fille riche pour Claude François. Puis viennent La tendresse (Bourvil), Il est mort le soleil, Mamy blues (Nicoletta), L’enfant et la gazelle (Nana Mouskouri), Parlez moi de lui (Nicole Croisille). Le meilleur ou le plus digne d’attention chez Hubert Giraud n’est pas le plus connu. En 1964 il compose cinq des huit chansons du second 33 tour de Claude Nougaro (dont Sensuel, La marche arrière, Les petits bruns et les grands blonds, et la méconnue Regarde moi). On retiendra d’autres chansons dans ce disque (Je suis sous, Y’avait une ville), mais les premières contribuent à lui donner sa colonne vertébrale : Giraud s’adaptant non sans bonheur au style Nougaro (sans parler des musiciens de ce 25 cm, qui tirent ces compositions vers le haut).