GOLDMAN (Jean-Jacques)
Par moments l’auteur des pages d’un “Dictionnaire de la chanson” n’échappe pas à la perplexité. On lui certifie que Jean-Jacques Goldman serait l’une des personnalités préférées des français, et par conséquent l’un des chanteurs les plus appréciés et les plus populaires (les professionnels de la profession ne l’ont-ils pas élu en 2005 “artiste masculin de ces 20 dernières années”). A vrai dire, nous n’avons (comme c’est le cas pour de nombreux autres chanteurs ou chanteuses) rien contre lui, ni pour non plus. La question traitant d’une “nouvelle forme d’engagement” apparue durant les années quatre-vingt a été abordée dans l’introduction de ce Dictionnaire. On se contentera de citer ici le propos suivant, tenu par Jean-Jacques Goldman sur Georges Brassens : “En plein milieu de cet hommage à l’anarchiste Brassens, j’apprends qu’il a fait le STO où il a fabriqué des moteurs d’avion. Là je ne lui reproche rien, personne n’est tenu d’être un héros ! Mais quand après la guerre, alors que des résistants se sont battus, se sont fait torturer et fusiller, pour que monsieur Brassens puisse reprendre sa guitare, chanter que toutes les idées se valent, alors oui, je trouve ça obscène”. Voilà qui ne risque pas d’infirmer notre point de vue. Et l’essentiel, nous répondra-t-on, le chanteur (et auteur-compositeur) ? Nous voulons bien admettre qu’il existe des nuances dans le fade. Mais nous laissons le soin à d’autres, plus compétents en la matière, plus concernés par le personnage, d’apporter toutes les précisions nécessaires.