MACIAS (Enrico)

Ce sont d’abord ceux que l’on appelle les “rapatriés d’Algérie” ou les “pieds noirs” qui font le succès d’Enrico Macias dans le milieu des années 60 (L’île du Rhône, Les filles de mon pays, El Porompompero, Mon cœur d’attache et surtout Enfants de tous pays) : la couleur locale méditerranéenne (renforcée par une musique de type andalo-arabe) se marie à un coté “si tous les gars du monde” de bon aloi. Sans doute un peu trop à l’étroit dans ce costume, Enrico Macias élargit dans un second temps son répertoire (et son public) avec des chansons qui s’inscrivent dans une tradition plus hexagonale (Paris tu m’as pris dans tes bras), ou célèbrent les “français moyens” (Les gens du Nord, Les millionnaires du dimanche). Sans renouveler cette série de succès (à l’exception de Malheur à celui qui blesse un enfant), Enrico Macias reste une valeur sûre de la chanson française (et qui s’exporte !). Le public qui le suit depuis ses débuts lui reste fidèle malgré (ou à cause) l’humanisme plan plan du chanteur.