Marienbad (Barbara - François Werthemer)
Dans le seul disque dont Barbara depuis 1962 n’ait pas signé les musiques (“La louve”, sorti en 1973), confiées à François Werthemer, Marienbad figure parmi le socle de chansons défendues par la chanteuse durant toute sa carrière. Il s’agit ici d’un texte raffiné, presque précieux, qui a pu surprendre (“Sur le grand bassin du château de l’idole / Un grand cygne noir portant rubis au col / Dessinait sur l’eau de folles arabesques / Les gargouilles pleuraient leur rire grotesque / Un Apollon solaire de porphyre et d’ébène / Attendait Pygmalion, assis auprès d’un chêne “), et qui n’est pas sans évoquer les raffinements de “L’année dernière à Marienbad”, le film d’Alain Resnais. L’arrangement musical de Wiliam Sheller joue dans ce même registre avec l’affectation nécessaire (tempérée, il est vrai, par la belle mélodie de Wertheimer).