MATHIEU (Mireille)

Quand le conte de fée moderne rencontre le marketing cela donne Mireille Mathieu. On sait que la jeune fille d’Avignon, aînée d’une famille de quatorze enfants, fut lancée au milieu des années 60 comme une “nouvelle Édith Piaf”. On sait moins que Monsieur Barclay, son éditeur (et celui de Léo Ferré), fit détruire les milliers d’exemplaires originaux du Ferré 67 en raison de la présence dans ce disque d’une chanson consacrée à Édith Piaf (A une chanteuse morte ) qui s’en prenait implicitement à Mireille Mathieu dans le dernier couplet, et explicitement au margoulin du nom de Johnny Stark qui “manageait” alors la carrière de la jeune chanteuse. Ce produit pourtant représentatif de la “France profonde” n’en a pas moins conquis des marchés étrangers. Parmi les nombreux succès de Mireille Mathieu on retiendra Mille colombes, chanson promue depuis l’élection du dernier Président de la République “hymne de la droite décomplexée” (à l’initiative de l’humoriste Christophe Alévêque).