MAYOL (Félix)

Nul interprète n’a aligné autant de succès durant les vingt premières années de ce siècle : depuis Viens poupoule jusqu’à Elle vendait des p’tits gâteaux en passant par La Mattchiche, Les mains de femme, A la cabane bambou et Cousine. Le chanteur à la houppette (et au muguet en boutonnière) mettait en scène chacune des chansons de son répertoire en usant de mimiques, de gestes ou de pas de danse : cette gestuelle s’appuyant sur un chant d’une diction irréprochable. Après la Première guerre mondiale Félix Mayol ne retrouvera jamais sa popularité passée : le caf’ conc’ était passé de mode et Mayol incarnait plus que tout autre interprète de l’avant-guerre les années révolues de “la belle époque”. A ce titre le créateur de Viens poupoule prend place parmi les figures les plus illustratives de ce début de siècle.