Monsieur Vénus (Pierre Philippe - Juliette Noureddine)

Le texte somptueux de Monsieur Vénus, très “fin de siècle”, a été inspiré à Pierre Philippe par le roman éponyme de Rachilde. Le thème, celui de l’équivoque sexuelle, est traité à travers la rencontre de celle, “que le désir des hommes jamais n’intéresse “, et de celui qui avait “tout l’attrait des belles garces rousses “. Cette chanson sur la réversibilité des sexes (“Moi l’homme, et toi la femme (...) A toi la bouche peinte et les seins maquillés / J’avais moi la cravache et les ordres obscènes “) se conclut par les vers suivants, admirables : “Qui peut me condamner ? Le cœur est un rébus / L’amour est un désordre et rien ne le commande / Il reste obscur et muet si d’aucuns lui demandent / Qui de toi ou de moi était Monsieur Vénus “. Il faut associer les musiciens (Franck Steckar, Bruno Grare...) à la réussite de cette chanson, et en particulier le piano de Didier Goret. Sans oublier Juliette, laquelle signe la musique, et qui seule pouvait interpréter ce Monsieur Vénus