NEUVILLE (Marie-Josée)

La chanteuse que l’on appellera un temps “la collégienne de la chanson” débarque en 1955 avec ses 17 ans, ses nattes (qu’elle doit conserver, liée par un contrat avec Pathé Marconi), sa guitare, et ses chansons d’adolescente (l’une d’elle, Johnny boy, est un succès). Mademoiselle Neuville devient l’une des coqueluches du moment : elle se produit l’année suivante sur plusieurs grandes scènes de music-hall. Son second 45 tour reçoit un bon accueil du public. Ce qui n’est pas le cas de la censure : deux chansons du disque sont interdites sur les ondes des radios nationales. Dont Le monsieur du métro : “Parmi la foule automatique / Dans le métro il me tenait / D’affreux propos pornographiques / Auxquels rien je ne comprenais “). On comprend mieux pourquoi Pathé Marconi consentit peu après au sacrifice des fameuses nattes. La carrière de Marie-Josée Neuville connaît ensuite un inexorable déclin. Non contente de dénouer ses cheveux, la chanteuse avait abandonné sa guitare : c’en était trop pour ses premiers admirateurs !