Point de vue (Martine Merri - Jean Arnuf)

Avant l’avènement de ce que l’on appellera “pensée consensuelle”, Jean Arnulf s’insurgeait déjà en 1963 contre la tendance à l’indifférenciation et aux amalgames. Parce qu’il ne “faudrait voir à pas mélanger “, par exemple, “le caviar et la vache enragée “, “la fringale et le coup d’fourchette “, “les martyrs et les médaillés “, “les généraux et les poètes “. Tout est question de point de vue, n’est ce pas. Comment alors ne pas souscrire à celui de Jean Arnulf : “Moi j’dis qu’la Seine n’a pas l’même goût / Selon comment on la regarde / Moi j’dis qu’la Seine n’a pas l’même goût / Vue par en d’ssus ou par en d’ssous (quand “Sur la Seine y’a des bateaux mouches / Avec des femmes en décolleté / Qui rient très haut et font des touches / Et y’a aussi des suicidés “).