POLNAREFF (Michel)

Michel Polnareff s’impose en 1966 : deux 45 tours, puis un 33 tour le propulsent sur le devant de la scène. Révélé par La poupée qui dit non (sur un disque où figure également Beatnik, titre représentatif de l’image de marque du “premier Polnareff). Dans cette veine plus folk que rock Michel Polnareff écrit L’amour avec toi (l’une des chansons étendard des années dites de “libération sexuelle”) ou encore Sous quelle étoile suis-je né et L’oiseau de nuit (les deux dernières extraites du premier 30 cm). On peut déjà dire que le “premier Polnareff” s’arrête là.

Le “second Polnareff”, plus tôt initié par Love me please love me (une chanson figurant sur le deuxième 45 tour tout comme L’amour avec toi), l’un des succès de l’été 66, met en valeur le compositeur et l’orchestrateur des disques qui suivront. Durant six ans Polnareff ne quitte pas le haut de l’affiche. Il aligne de nombreux succès : de Taratata à On ira tous au paradis en passant par Le roi des fourmis, Y’a qu’un ch’veux, Tous les bateaux tous les oiseaux, Qui a tué grand maman, Holidays. En complétant cette liste par Âme câline, Le bal des Lazes, Dans la maison vide, La mouche, pour le raffinement des arrangements musicaux. Une chanson parmi les plus connues, Je suis un homme, renvoie au “premier Polnareff” : entre ambiguïté sexuelle et “profession de foi” virile.

Michel Polnareff s’expatrie aux USA en 1975 (Fame à la mode en prend acte). Avec Lettre à France, un peu plus tard, on constate que Polnareff n’a rien perdu de ses qualités mélodiques. Ensuite la carrière du chanteur (entre l’Amérique et la France) devient plus contingente. D’autres disques suivront, d’un intérêt moindre (en en exceptant une chanson comme Goodby Marilou).