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LES QUATRE BARBUS (Les)
Premier en date des quatuors vocaux, les Compagnons de la route (créé en 1938) prend le nom des Quatre barbus, dix ans plus tard. Leur répertoire comporte des chansons traditionnelles, d’étudiants, de marins, du genre paillard et des comptines. Ils enregistrent également des disques de chansons anarchistes et sur la Commune. Les Quatre barbus sont cependant davantage connus pour leurs désopilantes adaptations de standards de musique classique (concoctées par Pierre Dac et Francis Blanche, des orfèvres en la matière). Messieurs Beethoven (la célèbre Pince à linge), Chopin (Chant d’allégresse), Ravel (Le parti d’en rire), Rossini (Honneur aux barbus), Liszt (l’hilarant L’alcool) ont ainsi été mis à contribution. Sur scène, contrairement aux Frères Jacques (qui mettent l’accent sur l’aspect visuel), les Quatre barbus privilégient la sobriété scénique “pour mieux mettre en valeur les qualités vocales de chacun. Ils se contentent de quatre chapeaux mous transformables et de rares accessoires” (Jean Weber). Leur séparation date de 1970.
QUENEAU (Raymond)
La célébrissime et indémodable Si tu t’imagines serait l’arbre qui cache la forêt (ou un bois de belle dimension). On a dénombré jusqu’à 130 poèmes de Raymond Queneau mis en musique ! Seul Jacques Prévert pourrait lui être comparé en termes quantitatifs. En revanche, sur le plan qualitatif, les poèmes de Prévert ont été habillés musicalement parlant le plus souvent par des couturiers de haut vol, à l’instar de son alter ego Joseph Kosma (par ailleurs le compositeur de Si tu t’imagines). Ceci explique en partie ce phénomène de méconnaissance à l’égard des “chansons” de Raymond Queneau (exceptées La croqueuse de diamant par Zizi Jeammaire, et La pendule par les Frères-Jacques).
Que reste-t-il de nos amours (Charles Trenet)
Le Trenet que l’on préfère : sans redondances, ni clichés, ni afféteries : “Bonheur fané / Cheveux au vent / Baisers volés / Rêves mouvants “. Une poésie simple, immédiate, universelle (“Que reste-t-il de nos amours / Que reste-t-il de ces beaux jours “, n’est ce pas). Mots et musique ne font qu’un. Une chanson en route pour l’éternité.