SERVAT (Gilles)

Doté d’une belle voix chaude, Gilles Servat participe au renouveau de la chanson bretonne au début des années soixante-dix. Et lui donne même un hymne, La Blanche Hermine (“Là voilà la Blanche Hermine vive la mouette et l’ajonc / Là voilà la Blanche Hermine vive Fougères et Clisson “). Plusieurs disques imposent Servat comme porte-drapeau d’une chanson celtique qui concilie veine poétique (sur le mode de la chanson traditionnelle) et registre politique (dans la lignée d’un Glenmor) : Les colonies, Je dors en Bretagne ce soir, L’hirondelle, Madame la colline. Les années quatre-vingt sont celles du reflux pour Gilles Servat, comme pour la chanson bretonne. Celle-ci trouve un second souffle au début de la décennie suivante avec l’aventure de “L’héritage des celtes” à laquelle participe Servat. En 1998 le chanteur s’opposera violemment (Touche pas la Blanche Hermine) au Front National qui reprenait alors La Blanche Hermine dans ses meetings.