SHUMAN (Mort)

En 1972 le premier disque français de ce compositeur américain renommé (ayant écrit, entre autres interprètes, pour Elvis Presley, familier de l’oeuvre de Jacques Brel (qu’il contribue à faire connaître aux USA avec la comédie musicale “Jacques Brel is alive, and well, and living in Paris”), ne passe pas inaperçu : la chanson Le lac Majeur est un succès et Brooklyn by the sea tout comme L’imperméable anglais se signalent par leurs qualités mélodiques et celles de leurs orchestration. Les textes, signés Étienne Roda-Gil, s’adaptent parfaitement à l’univers de l’interprète. De surcroît Mort Shuman possède du coffre, sait chanter et son accent ne constitue nullement un handicap, bien au contraire. Les disques suivants ne confirment pas véritablement (surtout ceux écrits un peu plus tard avec d’autres paroliers que Roda-Gil) ce prometteur début. La recherche de l’efficacité, du tube, prend progressivement le dessus. La carrière de Mort Shuman se déroule alors sans (bonnes) surprises : à l’exception peut-être de Papa tango Charlie.