SOLLEVILLE (Francesca)

Une voix puissante, identifiable : ce qui serait anodin sans la force de conviction qui met cette voix au service d’un répertoire généralement exigeant. Des atouts qui dés le début des années 60 (José de Catalogne) classent Francesca Solleville parmi les interprètes féminines les plus prometteuses. Dans cette carrière l’on est cependant tenté de trier le bon grain (Entre nous, Vent d’Amérique, Hiroshima, et surtout La légende des Saintes-Maries de la mer et Chanson d’Irlande : la première de Malchican, et la seconde de Fanon et Roseau, toutes deux superbement interprétées) du plus discutable (lequel se confond d’une certaine manière avec l’aspect “compagne de route du P.C.F.” de la chanteuse) : quand Solleville chante Guillevic (Complainte pour Angela Davis, parmi d’autres) ou des adaptations de “poèmes” nord-viêtnamiens. On préfère, pour finir sur une note favorable, évoquer le disque (1994) que la chanteuse consacre à Allain Leprest.