Le temps des colonies (Pierre Delanoë & Michel Sardou - Jacques Revaux)

Serait-ce une évocation nostalgique du “bon vieux temps des colonies” (comme cela a été avancé en 1976, lors de la sortie du disque) ? Michel Sardou a prétendu le contraire en arguant d’un “second degré”. Il est vrai que le ton goguenard adopté par le chanteur pourrait passer pour de la mise à distance. Mais n’est ce pas là que la chanson devient insidieuse ? Si l’on accepte le second degré des couplets, le refrain lui (“Y’a pas d’café pas d’coton pas d’essence / En France / Mais des idées ça on en a / Nous on pense “) creuse allègrement le sillon tracé par J’habite en France. Même si l’on se gausse gentiment des colons, Le temps des colonies, ceci posé, n’est pas exempte de relents racistes.