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ULMER (Georges)

Georges Ulmer débute en 1939 dans l’orchestre de Fred Adison avant de voler de ses propres ailes. Son accent danois, sa décontraction et sa fantaisie vont rapidement séduire le public parisien. Même si son premier succès, Quand allons nous nous marier, date du début de 1944, les chansons de Georges Ulmer restent associées à la Libération (J’ai changé ma voiture pour une jeep) ou aux années de l’immédiate après guerre : la populaire et bien troussée Pigalle et Un monsieur attendait.


UTGÉ-ROYO (Serge)

Par sa voix chaude et puissante Serge Utgé-Royo nous entraîne dans une fraternité de révolte. Il ne cache pas ses opinions anarchistes et n’hésite pas à fustiger le Front National dans Amis dessous la cendre, à dénoncer les horreurs, les injustices et l’absurdité. Utgé-Royo est un poète libertaire d’une grande sensibilité dont l’écriture est finement ciselée” (Gérard Gorsse). Serge Utgé-Royo a repris dans son album “Contrechants... de ma mémoire” une chanson de Jacques Debronckart, Mutins de 1917, interdite par le censure gaulliste en 1967.


Une valse de 1937 (Pierre Philippe - Romain Didier)

Cette chanson interprétée par Jean Guidoni retrace avec un brio confondant et une virtuosité érudite le quotidien en 1937 de trois couples d’amoureux : à Suresnes (“Toi tu dis en te moquant qu’avec ma belle gapette / Je prends un drôle de genre voyou à la Gabin “), Moscou (“Oui la vie est belle comme le hurle le crieur / Ce gamin obstiné qui nous vend la Pravda “), Berlin (“Nous on devra se contenter de bières et de saucisses / Et de Zarah Leander dans la Habanera “). Une “mise à plat” dont l’apparente ambiguïté se trouve corrigée par un refrain qui s’enrichit d’éléments susceptibles de remettre en perspective le couplet précédent. Ce tour de force signé Pierre Philippe s’accompagne d’une forte impression de mélancolie, à la hauteur du tragique qui sourd derrière la description de ces quotidiens (la musique de Romain Didier n’y étant pas étrangère).