VENTURA (Ray)

A des titres divers l’orchestre de Ray Ventura (et ses collégiens) participe au renouveau de la chanson française durant les années trente. Ray Ventura sait s’entourer de collaborateurs qui, chacun dans sa spécialité, apportent ce quelque chose en plus relevant de la “modernité” du moment. Paul Misraki en premier lieu, le pianiste de l’orchestre compose pour la formation des mélodies qui n’ont pas vieilli. Avec André Hornez, le parolier attitré, Misraki écrit Tout va très bien Madame la marquise, Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine, Comme tout le monde, Qu’est ce qu’on attend pour être heureux, Tiens tiens : des chansons qui captent un air du temps invariablement branché sur la bonne humeur. Cet “optimisme” trouvant ses limites en 1939 avec On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried. On sait ce qu’il en advint.

Ray Ventura et ses collégiens s’expatrient en Amérique du sud durant l’Occupation. Ils reviennent en France à la Libération avec Maria de Bahia. D’autres succès suivront (A la mi-août, Insensiblement), plus rares cependant que dans les années trente. Le style de l’orchestre de Ray Ventura est moins en phase avec cette période de l’après guerre. Son animateur mettra un point final à cette aventure collective au début des années cinquante.