GOUGAUD (Henri)

Le conteur ferait malheureusement de l’ombre au chanteur et auteur-compositeur, parmi les meilleurs de sa génération : Paris ma rose (reprise par Serge Reggiani en 1968), mais aussi Béton armé, Le temps de vivre (“A peine a-t-on le temps de vivre / On se retrouve cendre et givre “). Henri Gougaud a également été chanté par Gribouille, Juliette Gréco, Lise Médini, Marc Ogeret. Une collaboration entamée avec Jean Ferrat en 1967 avec Cuba si (certes pas le meilleur Gougaud !), se poursuivra durant plusieurs années (Au point du jour, La matinée, d’une autre confection). La carrière de Gougaud chanteur couvre les années 60 et le début de la décennie suivante. Un disque sorti en 1972 (“Chants d’amour et de colère occitans”) peut faire le lien entre les deux Gougaud. Parmi ces poèmes, adaptés de l’ancien occitan et mis en musique par Henri Gougaud (et Jean Bertola), citons ce diamant noir, Ma dette envers Dieu (“Dieu à moi ne m’a rien donné / Qu’une âme que je lui rendrai “, et Chanson de l’amour lointain (“Mais mon désir m’est ennemi / Mon parrain me l’avait promis / Je ne puis aimer que rebelle “).