LEMARQUE (Francis)

La carrière de Francis Lemarque est jalonnée de chansons qui rencontrèrent un large public entre 1948 et 1960. Cet auteur (souvent compositeur) brosse un Paris populaire, plutôt celui de sa jeunesse (Bal petit bal, Marjolaine, Rue de Lappe), traite de l’amitié entre les peuples (Mon copain de Pékin), évoque la route “qui défile, qui défile (Les routiers), ou encore se transforme en un fabuliste souriant (La grenouille, Le petit cordonnier). L’archétypale A Paris propose une série d’instantanés (entre Doisneau et la carte postale) qui mis bout à bout font un portrait de la capitale “plus vrai que nature” : défilent des “taxis en maraude , les cafés, la Seine et ses “jolis bateaux , “le quatorze juillet à la lueur des lampions , l’accordéon, la Bastille (associée au 14 juillet), et la romance, l’éternelle romance parisienne du premier couplet. Autre grande chanson de Francis Lemarque, Quand un soldat appartient au registre antimilitariste (“Quant un soldat s’en va-t-en guerre il a / Des tas de chansons et des fleurs sous les pas / Quant un soldat revient de guerre il a / Simplement eu de la veine et puis voilà . Ces deux dernières chansons sont cependant plus connues dans les interprétations de Yves Montand, qui d’ailleurs contribua à faire connaître cet auteur-compositeur encore inconnu en créant A Paris. Francis Lemarque est également l’auteur (avec Georges Coulonges), de l’oratorio “Paris Populi” représenté en 1977 : Lemarque en sera le seul interprète quelques années plus tard.